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70e congrès de la FNSEA à Laval Un anniversaire dans une ambiance atone

Le 70e congrès de la FNSEA se déroulait, pour l'heure, dans une ambiance très calme. (©Terre-net Média)

Près de 800 agriculteurs membres de la FNSEA sont réunis en congrès à Laval jusqu’au vendredi 1er avril pour célébrer les 70 ans du syndicat. Mais avec la crise agricole, l’ambiance n’est pas à la fête.

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A la salle polyvalente de Laval, où se déroule le congrès de la FNSEA depuis jeudi 31 mars et jusqu’à vendredi midi 1er avril, « l’ambiance n’est pas à la fête », de l’aveu même de Xavier Beulin. En 2016, le syndicat fête bien ses 70 ans, mais les difficultés dans lesquelles sont plongés bon nombre de producteurs ont eu raison de leur enthousiasme.

Ce qui marque surtout l’atmosphère du rendez-vous, c’est qu’on est loin de la ferveur revendicatrice lors des centaines de manifestations que les FDSEA ont organisées en 2015 un peu partout en France. Au contraire, c’est dans une ambiance plutôt atone que les échanges ont lieu. Certes, les près de 800 producteurs présents dans la première ville de la Mayenne exigent toujours des mesures conjoncturelles et structurelles face à la crise qu’ils traversent depuis plus d’un an. Mais « on est fatigués par toutes nos actions passées », reconnaît Philippe Monnet, le président de la FDSEA du Doubs.

« Pas de consignes sur la manière d’accueillir le ministre »

Dans la conjoncture difficile, l’heure est à l’unité des troupes au sein de « la seule organisation capable d’obtenir ce qu’elle a obtenu ce derniers mois ». Les difficultés ne touchent plus seulement les éleveurs, les prix bas des céréales et la pression réglementaire rendent le contexte difficile aussi pour les producteurs de grandes cultures. Et l’unité entre sections spécialisées de la FNSEA est bien plus d’actualité que lors de la crise de 2009.

A la tribune ou devant les micros laissés aux interventions des congressistes, pas d’envolées orales pour dénoncer la situation. Les échanges ne font évidemment pas l’impasse sur les nombreuses difficultés, mais le ton reste très retenu.

Même « les stratégies de filières pour assurer l’avenir des exploitations », thème retenu jeudi en fin d’après-midi, ne semblait pas captiver pleinement les troupes.

Ceci dit, peut-être les congressistes réservent-ils leur voix pour le dernier jour de congrès. Le ministre de l’agriculture vient, comme chaque année, clôturer l’événement. Car malgré le plan d’urgence égrainé au fil des mois, les revendications du syndicat majoritaire sont innombrables. Devant les congressistes, Xavier Beulin a d’ailleurs évoqué la présence de Stéphane Le Foll le lendemain. « Je ne vous donnerai pas de consignes sur la manière d’accueillir le ministre ». En soi, le propos en constitue déjà une. Le ministre est prévenu.

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